Page 21 - Le travail post-retraite
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Pas d’avenir pour l’économie sans les seniors
Préserver l’employabilité des seniors par la formation
La SNCF s’est toujours appuyée sur la collectivité pour le renflouement de ses déficits et la mafia nippone s’est mise à fonctionner comme une entreprise en perte de repères et de vision prospective.
Ce vieillissement se traduit aussi par le manque de formation de ses ressortissants aux nouvelles technologies et aux langues étrangères. D’où leur incapacité à évoluer. On le constate dans les entreprises françaises : le senior que l’on veut évincer est privé des formations qui actualiseraient sa compétence. Les yakuzas ont donc majoritairement laissé à d’autres filous les grosses arnaques bancaires nécessitant une compétence dans le domaine des nouvelles technologies.
Aujourd’hui, les yakuzas recrutent les jeunes sans travail ou sans qua- lification. Et ceux-ci quittent l’organisation au bout de moins d’un an en moyenne, comme, en France, les coursiers livreurs de denrées ali- mentaires14. Les nouvelles lois japonaises antimafia (2010) empêchent depuis les bandits encartés d’ouvrir un compte en banque ou de souscrire à un abonnement téléphonique. Comme un certain nombre d’indépendants français, ils ne peuvent pas non plus prétendre à la moindre couverture lorsqu’ils prennent leur retraite, en dehors du minimum relevant de la solidarité sociale de base. La législation a donc remarquablement fonctionné. Sur le papier.
Mais le vide créé par la mafia nippone est comblé par des gangs d’ascendance étrangère, plus mobiles, plus violents et sans liens avec la communauté locale, donc moins contrôlables. La police y a perdu un précieux allié dans l’élimination de la délinquance de rue et le main- tien de l’ordre public.
La « ringardisation » de la « profession » casse aussi des repères urbains. Autrefois un jeune yakuza arrêté ressortait de prison dans la quaran- taine avec un pactole, l’organisation s’étant chargée entre-temps d’as- surer le revenu de sa famille. Aujourd’hui, le vieux yakuza nécessiteux sera parfois tenté de commettre un délit pour s’y mettre à l’abri, y obtenir une chambre chauffée, des prestations de santé et trois repas par jour. Idem en Corée où la délinquance sénile ne cesse de se développer. Ainsi, la faiblesse des minima sociaux français pourrait constituer une véritable incitation15.
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