Page 19 - Le travail post-retraite
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On a besoin des seniors et des travailleurs post-retraite pour assurer la continuité alors que le nombre des talents dispo- nibles s’amenuise. On a besoin d’eux aussi pour transmettre
aux jeunes générations des savoir-faire qui s’évaporent. Mais il faudra assainir la situation du régime général des retraites qui est à la peine. Curieusement, la lente hémorragie des syndicats du crime nippons pose une multitude de questions pour l’avenir de l’économie française, des retraites et du travail des seniors.
Le nombre de yakuzas divisé par sept, celui du personnel de la SNCF par trois
À l’orée des années 1960, on comptait 180000 yakuzas–parrains, cadres ou hommes de main – dûment enregistrés par la police, comme ils l’auraient été par un ordre professionnel ou la Commission de la carte de presse. La police nipponne en dénombre 26000 aujourd’hui, soit sept fois moins. Dans le même temps, les effectifs de la SNCF ont été divisés par trois, passant de 350000 en 1960 à environ 130000 en 202011 ; mais avec près de 250 000 pensionnés.
Le dépérissement des deux corps sociaux considérés interroge sur celui des services attachés aux professions concernées. Mais la retraite des yakuzas est à l’entière charge des intéressés.
L’amenuisement des effectifs de la SNCF a eu pour corollaire la vente et la fermeture de gares, de lignes, de guichets, l’automatisation, le trans- fert d’une partie de l’activité sur Internet. Ce dépérissement a accen- tué, avec la suppression des commissariats et des bureaux de poste, l’impression d’abandon des villes rurales par les services et par l’État.
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