Page 97 - Le travail post-retraite
P. 97
PRATIQUE
Dix bonnes raisons de continuer à travailler, et une de plus !
Pourquoi ne pas considérer un droit à vie à la formation lorsqu’il n’est plus question d’un parcours linéaire en trois temps – éducation, carrière, retraite – mais d’une existence jalonnée par des expériences multiples qui en renouvellent l’intérêt jusqu’au crépuscule avec un réel bénéfice pour la santé ?
S’amuser
Les salariés qui auront pu prendre leur retraite à 52 ans (conducteurs TGV) ou 55 ans (conducteurs
RATP) n’ont pas mesuré qu’avec
un départ aussi précoce, et n’ayant pas connu de postures de travail pénible (maçons, couvreurs...),
ils risquaient de disposer de plus de 30 ans d’espérance de vie. C’est-à-dire plus du tiers de leur vie devant être consacré au loisirs... Parviendront-ils à financer
cette longue période d’oisiveté ?
Ne risquent-ils pas de se lasser ?
De l’uniformité naît l’ennui alors que la variété des tâches et les projets professionnels nourrissent
une perspective de vie variée.
Les études récentes confirment que l’activité améliore l’espérance de vie en bonne santé108.
Bénéfice financier
Les deux principales catégories des travailleurs post-retraite sont le mâle blanc doté d’une éducation supérieure et la femme, souvent seule, à la carrière morcelée, dotée d’une faible pension. Dans les deux
cas, le gain apporte un complément matériel, un élément d’aisance qui rassure dans un cas, enlève le fardeau de l’inquiétude du lendemain dans l’autre. Le travail apporte
une rémunération substantielle et symbolique avec le sentiment de valoir encore quelque chose, de pouvoir s’offrir un plaisir.
Développement personnel
Le sens que l’on donne au travail reflète aussi le besoin que l’on a
de continuer à apprendre, à grandir, à développer ce qui vous tonifie. Qu’il s’agisse d’un travail riche de sens ou d’un travail auquel on octroie un sens et qui aide à garder ou
à développer la confiance en soi. Avec un sens positif des valeurs,
et des valeurs positives.
Hygiène de vie
Même restreint à une ou deux missions mensuelles, le travail post-retraite garantit une hygiène de vie par le maintien d’un agenda, d’une raison de se lever et de structurer son emploi du temps. Cette hygiène naît aussi de la
97