Page 184 - Le travail post-retraite
P. 184
Pourquoi le travail post-retraite est indispensable
de l’histoire à cause de l’offensive meurtrière des Dardanelles. Il l’a conçue, mais son exécution lente, mal coordonnée et fautive, lui a échappé et son échec lui a été imputé.
En 1940, Churchill est donc un homme âgé, réputé hédoniste, buveur et fumeur invétéré, fini. C’est aussi un lecteur de Cicéron qui stipule que l’expérience de l’homme âgé et la ruse valent mieux que la force. C’est de la somme de ses erreurs et de ses acquis que Churchill tirera deux victoires essentielles au cours de la Seconde Guerre mondiale. D’abord le succès en mai 1940 à Dunkerque du réembarquement de l’armée anglaise bloquée sur le continent, grâce à une diversion à Calais. Succès majeur, le débarquement de juin 1944. Il est réalisé à un moment et en un lieu auquel les Allemands ne s’attendaient pas. Il est le fruit de l’emploi d’une force massive et coordonnée appuyée sur le renseignement. Une réus- site fondée sur l’expérience et l’envie de surmonter l’échec.
Manager, cibler, trier pour communiquer utile
La perception des différences culturelles est utile au tuteur. Elle lui est même indispensable car la bonne transmission d’une information ou d’un savoir-faire, la bonne pédagogie tient autant à une communication adéquate qu’à un contenu pertinent. Rien n’est aisé. Rien non plus n’est insurmontable. Les grandes différences d’âge, de culture et de préoccu- pations ne sont pas dans l’entreprise synonymes de mur d’incompréhen- sion, voire de conflit, si l’on prend conscience des différences qui obligent à adapter le ciblage de l’échange. Ce qui est bénéfique aux deux parties. L’aîné doit faire l’effort de trier – utile et sélectif! – dans ce qu’il connaît, de se mettre dans la peau du cadet afin de lui offrir un éventail sup- plémentaire de compétences sans le noyer sous le poids de l’héritage. La base de ce transfert d’habiletés, de connaissances et de savoir-être n’obéit pas au mimétisme entre les individus. Car la transmission est un acte de management. Elle implique une pensée stratégique engageant l’entreprise et son organisation, pour que le mentorat y trouve sa place de manière définie. Avec objectif et évaluation du résultat obtenu. Le jeune aura peut-être de son côté à actualiser les connaissances de son mentor en matière de nouvelles technologies afin que celui-ci bénéficie d’un sup- port de transmission.
184