Page 124 - Le travail post-retraite
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Pourquoi le travail post-retraite est indispensable
Le Premier ministre a annoncé de son côté que l’État ferait figure de modèle dans l’emploi et le réemploi des aînés. Sage et prudente déci- sion appuyée sur un large consensus et une idée du prolongement de carrière vu comme un outil de liberté. C’est la condition pour éviter la contraction du train de vie reposant sur la seule pension et permettre aux aînés de demeurer optimistes.
 États-Unis : ni bénévoles
ni mercenaires – Reservists !
La disponibilité pour le travail post-retraite ne pâtit ni du loisir ni du béné- volat car il répond lui aussi au besoin de continuer à affronter des défis. Avant même le plan financier! Que la réponse soit accompagnée d’une gratification n’est pas l’unique motivation. Ainsi en est-il des Reservists américains. Ils sont comptables, médecins, profs. Ils comptent même une éditrice de mots-croisés, une gestionnaire de collectivité, des tra- ducteurs qui, tous, retraite prise, mettent leurs compétences et leur expérience au service de collectivités ou d’institutions du secteur public ou non commercial. Ils ont 65 ans et le pouce ! Ils sont déjà des dizaines de milliers à travers les États américains. Ils ambitionnent d’être 100 000 en 2030.
Ce ne sont pas des bénévoles. Ils sont modestement défrayés comme le sont les enseignants des universités du temps libre français. Lors de leurs missions, ils vont par exemple mettre en place le programme de soutien qui aidera 2000 lycéens des quartiers difficiles de la ville de New York à mieux lire, mieux écrire et mieux se comporter. Ils seront encore sollicités par la ville pour tenter de résoudre le problème de malnutrition qui touche un aîné sur six. Comment ? En prenant contact avec eux à domicile ou en les repérant notamment dans les biblio- thèques publiques et en améliorant l’organisation de leur alimentation.
On a ainsi compté 24 reservists œuvrant sur 60 sites de la localité. À leur tête, il y avait Melba Boyar, une ex-responsable alimentaire de collectivité. Elle a organisé le travail afin de toucher le maximum d’aînés possibles. Joseph Ross a dirigé le centre d’emploi du YMCA de New York. Il a puisé dans son riche parcours les ressources vou- lues pour coordonner un programme destiné à favoriser le passage des jeunes enfants placés ou adoptés vers l’université avec diverses passerelles et tutorats.
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