Page 84 - Le travail post-retraite
P. 84
PRATIQUE
Huit suggestions pour créer le terreau du travail post-retraite
Leur taux d’activité inférieur à la moyenne européenne et leur temps de chômage supérieur à la moyenne font des seniors, retraités ou non, une réserve de main d’œuvre pour les gestionnaires de ressources humaines. Bonheur. Voici donc huit suggestions pour rendre aux seniors le bonheur au travail. Car celui-ci est le garant de la qualité de l’ouvrage et de l’implication professionnelle, des fins de carrière heureuses et d’un plaisir qu’il y aurait à reprendre une activité post-retraite.
Bien-être physique
L’âge n’est plus le synonyme uniforme de la baisse de l’alacrité physique.
On observe qu’aux mêmes âges, les populations deviennent plus véloces que dans un passé récent. Les handicaps chroniques surviennent plus tard, souvent d’une dizaine d’années au moins, et en moindre proportion. Il importe donc de veiller au maintien en forme des salariés.
Capital personnel
Au temps unique de la formation
– le début de vie – se substitue
une existence où la formation interviendra à chaque palier. Ce sera fonction des tournants pris par un salarié, car son espérance de vie
au travail dépasse de beaucoup
la moyenne de durabilité des entreprises (40 à 50 ans contre 15 ans). Il convient donc de l’aider à ajouter à son capital personnel de vitalité et de relations un éventail de compétences, en particulier en matière de communication.
Création d’entreprise
La raréfaction de la position de salarié exclusif d’un seul établissement incite à suggérer de préparer les 50+ à une relation plus distante avec l’entreprise- mère si nécessaire. On peut ainsi les former à l’entrepreneuriat individuel sans les perdre de vue. La Caisse d’Épargne a ainsi réembauché des collaborateurs retraités comme conseillers indépendants.
Les formations, notamment aux outils numériques, aux nouveaux modèles économiques et d’organisation,
à la sécurisation du patrimoine, sont une base favorisant leur nouveau lien à l’entreprise.
Formation
On veillera à actualiser la compétence du salarié 50+, notamment sur le sujet des nouvelles technologies
et médias digitaux, avec la même ardeur que pour ses cadets en fonction des besoins de l’entreprise. À 50 ans, il travaillera encore 20 ans ou davantage pour l’entreprise.
84