Page 58 - Le travail post-retraite
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Le travail post-retraite
alors tout son sens. » Sur quoi sa thèse s’appuie-t-elle ? Sur une multitude d’études scientifiques françaises et étrangères. Citons: «En croisant les données de plus de 400000 retraités du RSI, caisse de Sécurité sociale qui gère à la fois la santé et la retraite des travailleurs indépendants, ce travail a pu démontrer qu’une année supplémentaire en emploi réduisait de 3,1% le risque de développer une maladie d’Alzheimer. Par exemple, si l’on retarde de 60 à 65 ans l’âge de la retraite, on peut espérer une diminu- tion de 15 % du risque de démence, ce qui est extrêmement important en termes de prévention de la maladie d’Alzheimer55. »
Club sportif, vie municipale...
La santé, c’est tout sauf la retraite !
Répondant à la question «la retraite affecte-t-elle le fonctionnement cognitif ? », l’étude mentionnée ci-dessus offre un résultat sans partage : « Nos découvertes suggèrent que les réformes destinées à promouvoir la participation à l’activité productive à un âge plus avancé non seulement pourraient assurer la soutenabilité du système de pensions publiques mais aussi créer des opportunités favorables à la santé des individus vieillissants. » La professeure Forette souligne, s’appuyant sur une mon- tagne d’expériences, de rapports et de thèses, que « si l’on prend comme référence le score cognitif d’une personne en activité professionnelle, être retraité depuis 10 à 14 ans diminue le score de moitié. Mais si l’on s’occupe activement de sa famille, de ses amis, de ses voisins, si l’on appartient à un club sportif ou autre, si l’on prend part à une organisa- tion politique, municipale, bénévole dans la cité, on double ce score. Si l’on entreprend une formation, si l’on apprend une langue étrangère ou tout autre type d’études, on peut même le tripler. » Donc agir au profit des proches, de la collectivité, travailler, oblige son cerveau et ses mus- cles à s’activer ce qui est un avantage.
Pas besoin de la fac pour stimuler un cerveau chevronné
Mais, ce sont les métiers à forte exigence mentale qui permettent de conserver un cerveau extraordinairement performant tard dans la vie. Des métiers compétitifs et mobilisateurs améliorent les performances
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